Randonnée du 30 juin 2011
Album photo associé: Col-du-Grand-Fond
En arrivant sur le parking de Treicol, j'ai compris que nous ne pourrions pas réaliser le circuit que j'avais envisagé!
Il faut dire que la visibilité était réduite, le plafond très bas nous masquait la Pierra Menta pourtant plantée là, juste au dessus de nous, et la pluie tombée en abondance dans la nuit avait détrempé les alpages.
L'itinéraire que je voulais suivre à la descente aurait été trop dangereux dans ces conditions.
Il ne pleuvait plus. Après conciliabule entre les septs courageux qui avaient accepté mon invitation, la décision est prise de partir coûte que coûte, au moins jusqu'au refuge de Presset.
Capes de pluie à portée de main, antibrouillard allumés, nous voilà partis sur la piste à travers les alpages de Treicol et de Presset.
Nous avançons un peu comme des fantômes, le dernier de la maigre colonne ne voyant plus le "Chef", devant.
De temps en temps, le ciel semble s'éclaircir, on attend à tout moment la déchirure qui libérera le soleil. On le sent tout prêt, là juste au dessus de nous! Ben non, encore raté!
La montée se poursuit dans la pierraille qui a fait suite aux alpages.
Un coup de vent plus appuyé nous signale que nous ne sommes plus loin du Col du Bresson.
Voilà le cairn monumental trônant au milieu du passage.
Côté Tarentaise, la visibilité est un peu meilleure et sur le chemin menant vers le refuge nous apercevons quelques bouquetins.
Puis vers les gros rochers surplombant le refuge et le lac, une harde d'environ trentes bêtes à cornes s'ébat, broute, grimpe sur les rochers sans s'occuper de notre présence. Seule l'approche à courte distance de deux d'entre-nous pour réaliser quelques photos les fait remonter de quelques dizaines de mètres. Mais à peine nos photographes ont-ils fait demi-tour que revoilà nos bouquetins sur les rochers!
Leur entêtement à rester sur ce coin s'explique par le dépôt de quelques blocs de sel, posés là par le gardien du refuge pour s'assurer de la présence de ces animaux emblématiques!
Il est midi, nous sommes au refuge, hé ben on va manger là, sur la terrasse.
Le ciel s'est un peu éclairci, nous monterons jusqu'au Col du Grand Fond après le café!
Dans le groupe de marche de ce jour nous étions trois chanteurs du "Choeur Alpin de T.L.C.", association de Barberaz dans laquelle j'exerce aussi mes activités d'animateur bénévole de randonnée. Un petit concert fut improvisé, qui charma les randonneurs présents et les gardiens du refuge.
Comme promis, nous fîmes un "aller-retour" jusqu'au Col du Grand Fond, juste pour apercevoir le Mont Blanc un très court instant dans une déchirure de nuage.
Quelques edelweiss tapis dans les herbes juste sous le col nous permirent de retrouver le sourire en réalisant quelques jolies photos.
Mon projet initial était de redescendre par la Brêche de Parozan. Mais comme je l'ai dit au début de ce billet, les alpages étaient détrempés par les pluies importantes des derniers jours, et il aurait été imprudent de s'aventurer sur les pentes raides qui surplombent Treicol.
Nouveau passage au refuge pour saluer le gardien et nous prenons le chemin du retour.
Le plafond s'est un peu levé, mais les sommets resterons cachés encore une grande partie de l'après-midi, et ce ne sera que lorsque nous serons en vue des voitures que le soleil pointera le bout de son nez! Trop tard!....
Après le passage obligé à la coopérative laitière de Beaufort pour quelques achats, (voir le site internet: http://www.cooperative-de-beaufort.com/, vous pouvez même acheter du fromage en ligne! ), nous rentrerons directement à Chambéry, sans passer par la case "terrasse". Aujourd'hui, nous ne l'avions pas mérité!...