Séjour à Villar d'Arène du 1° au 4 avril 2011
Album photo associé: Villar-d-Arene
Dans le cadre de mes activités d'animateur de randonnée au sein de l'association "Tourisme-Loisirs-Culture" (T.L.C.) de
Barberaz, j'ai organisé, avec les autres animateurs, un "mini-séjour-raquettes" au gîte du Combeynot à Villar d'Arène. Ce stage allait clore la saison de "randonnée-raquettes".
Le village, le dernier avant le Col du Lautaret, se situe juste au pied de La Meije qui culmine à 3983m.
C'est de là que partent de nombreux itinéraires, tel le sentier qui mène, 1800m plus haut, au Refuge de l'Aigle, accroché sur un
rognon rocheux à la base de la face nord de La Meije orientale.
C'est aussi la porte d'entrée vers le vallon supérieur de la Romanche et le coeur du massif des Ecrins
Le gîte du Combeynot est géré par une association, "Alpe pour Tous". C'est un hébergement de qualité, confortable, très bien
équipé, des chambres spacieuses, une cuisine professionnelle, et qui peut accueillir jusqu'à 45 personnes. Pour en savoir plus sur ce gîte, visitez son site: << http://www.chaletcombeynot.fr/spip.php?sommaire >>
Le premier jour, vendredi, après un départ matinal de Barberaz et un voyage sans problème, nous allons déposer les bagages et
les réserves de nourriture au gîte, avant de monter jusqu'à Valfroide, hameau de La Grave, sur le torrent Le Goléon.
L'objectif du jour: Le Lac du Goléon.
Il est déjà 11h00 lorsque nous démarrons et la neige est déjà bien "souple"!!
Après une petite marche d'approche à pied, les raquettes sont nécessaires pour poursuivre la progression, d'autant que la pente
se redresse sérieusement.
L'itinéraire nous entraîne dans une petite gorge avant de remon ter une grande pente très raide au lieu-dit "Le Gréppon". Ca
grimpe "sec", pas loin de 40°, c'est le maximum que l'on puisse gravir avec des raquettes. En virages serrés, après avoir bataillé une bonne heure, on arrive tout de même sous le verrou qui ferme
le vallon où se niche le Lac de Goléon, à proximité du nouveau refuge.
On a faim, très faim, alors on s'arrête pour manger.
Après le casse-croûte, on va continuer jusqu'au refuge et on cherche le lac. Hé ben on l'a pas vu!, enfoui sous une bonne
épaisseur de neige...
La descente sera aussi scabreuse que la montée. On va "tricher" en partant à flanc jusqu'à rejoindre une coulée de pierraille
que l'on va descendre "à pied".
Après ces péripéties, retour au gîte pour poser les sacs et comme on a soif, très soif, on va se désaltérer à l'Auberge du Pas
de l'Âne, voisine de notre gîte. Le patron, super sympa, nous propose de nous approvisionner en pain, car son établissement est aussi un gîte d'étape et il fabrique son pain pour ses hôtes. Cela
nous évitera de courrir jusqu'au village pour chercher le pain!
Après les douches, il faut "s'attaquer" à la préparation du repas.
J'avais préparé avant de partir de Chambéry, une grosse marmite de "boeuf bourguignon" qu'il suffira de réchauffer pendant
qu'une gamelle de riz va cuire à coté.
Chacun participe à sa manière, soit en mettant la table, en préparant la salade, en débarrassant, ou à la vaisselle.
L'ambiance est bonne, mais après cette grosse journée, tout le monde se couche de bonne heure!
Samedi matin, trois copines nous rejoignent de bonne heure.
En voiture, nous montons jusqu'au hameau du Chazelet, face à La Meije. Le paysage est grandiose.

Le but du jour est le Plateau d'Emparis, sur un circuit qui nous emmènera au Lac Lérié et au Lac Noir.
Nous montons à pied, raquettes sur les sacs faute de neige sur ce versant "sud-est" jusqu'au sommet du "téleski du Plateau". A
"Pré Veyraud", nous continuons avec les raquettes aux pieds, mais la neige est molle, très molle. Devant, à la trace, je me "plante" régulièrement jusqu'au genou, même avec les raquettes!
Le Col du Souchet, accès au Plateau d'Emparis, pourtant proche, semble très loin, car la progression est difficile.
Nous décidons d'abandonner notre objectif initial et nous grimpons juste au dessus du chemin, sur le "Serre Bernard", histoire
d'être sur un belvédère. A l'abri du vent et face aux glaciers scintillants, nous cassons la croûte, en observant des skieurs sur l'itinéraire des "Glaciers de la Meije", qui s'étant trompé
d'itinéraire, sont obligés de remonter pour changer de vallon afin de rejoindre La Grave.
De retour aux voitures, nous partons pour une petite visite du village du Chazelet qui a conservé son caractère pastoral.


Au menu du soir, spaghettis-bolognaise!...Faut des sucres lents...!!!
Dimanche matin, départ assez matinal et à pied du gîte.
Destination le Col d'Arsine et si possible, le lac glaciaire d'Arsine, au pied du glacier ...... d'Arsine!.
En suivant la "jeune" Romanche, notre chemin vient buter sur le "Pas d'Anna Falque" qui se passe "à sec". Nous sommes au pied
des glaciers "du Lautaret" et "de l'Homme"
Un peu plus loin, pour franchir le passage "Les Voûtes", nous commençons par "chausser" les raquettes, mais devant la difficulté
pour certains d'entre nous de surmonter une pente raide, nous déchaussons peu de temps après, jusqu'à arriver sur une combe plus accessible.
Nous passons non loin du Refuge de l'Alpe de Villar d'Arène et nous nous engageons dans le grand vallon qui mêne au col. Il ne
faut surtout pas sortir de la trace, au risque de se planter proprement, nombre d'entre nous en ont fait l'expérience, moi compris!!!
Au col, une petite bise nous agace pendant que l'on casse la croûte.


Le paysage est superbe, au pied du sommet de la Montagne des Agneaux, du Pic d'Arsine, du Pic de Neige Cordier, avec en face sur
l'autre versant, le Pic Gaspard et les contreforts de La Meije...
Du "bleu azur" du matin, le ciel vire au "laiteux", d'étranges nuages commencent à envahir l'espace.
Nous n'irons pas plus haut, tant pis pour le lac... De toute façon, comme le Lac du Goléon, le Lac d'Arsine doit hiverner sous
une bonne couche de glace....
Nous prenons donc le chemin de la descente.
Depuis la tête de la colonne, j'entends de temps en temps des couinements, des "Ho" des "Ha", des "Oups"... Ce sont les
camarades qui, mettant un pied à côté de la trace, ou même quelquefois sur la trace, s'enfoncent jusqu'aux cuisses dans la neige vraiment "pourrie".
Moi-même, alors que je m'engage sur un replat que je sais être une zone marécageuse, je me "vautre jusqu'à la ceinture". Il a
fallu m'aider à me sortir de ce mauvais pas, car avec le sac, impossible de me dégager tout seul.
Le vallon s'étant orienté vers le nord, la neige est plus dure, la progression devient plus facile.
Au passage d'une petite corniche suivie d'une petite pente sans danger, nous assistons à une démonstration de "gamelles" bien
involontaires, chacun inventant des figures toutes aussi accrobatiques les unes que les autres. Le "premier prix" sera attribué à Charles qui nous la fait "sur le ventre"!!!
Peu après être passés au niveau du refuge, nous assistons à une avalanche "monstrueuse" qui dévale depuis les contreforts du Pic
Gaspard et va se précipiter dans les gorges vers le Pas d'Anna Falque.
Heureusement que personne ne traînait dans ce secteur!!!
Une "petite erreur d'itinéraire" nous fait emprunter le sentier d'été, au lieu de reprendre le chemin de montée. Cela a valu à
quelques unes des "petits soucis", car nous nous sommes retrouvés dans un "superbe" couloir!!! A ski, ça aurait été "extra", mais avec les raquettes, c'était "limite".
Avec l'aide d'une main ferme et un soutien "psychologique" appuyé (du style: mais si, je te dis que ça tient....!!!!), tout le
monde est passé!!
Quelques gouttes de pluie nous surprennent alors qu'on arrive sur le parking au fond du vallon.
Il nous reste encore au moins une demi-heure de marche, mais on s'en fout(!!!), on est en bas.
La rando va se terminer chez notre voisin l'aubergiste.....!! On pouvait pas y échapper. On nous avait recommandé le "blanc
chaud du Patron" Ceux qui l'ont gouté ont confirmé......!
Menu du soir: "diots-polenta", on pouvait pas y échapper non plus....! Et qui c'est qui s'y colle pour tourner la polenta??? Ben
pardi, celui qui a eu l'idée de la mettre au menu!!!! Et vas-y que je te tourne, et je te tourne.....!
Juste avant, il a fallu préparer les diots, éplucher les oignons en pleurant, les faire revenir, faire dorer les saucisses,
ajouter le vin, (sans être obligé de le goûter!!!), lier avec la farine.....!!!
J'aurais dû faire "aubergiste", une vocation et une carrière manquée sans doute....!!!
Ils ont tout mangé!!!
Fini, les raquettes..., au programme demain, une petite balade vers le Lac du Pontet, à pied, en partant du gîte.
Le lendemain matin,il pleut!!!!
On range les affaires, on nettoie le chalet, et on rentre à la maison....!!
Fin de la saison d'hiver!!