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21 octobre 2011 5 21 /10 /octobre /2011 23:02

Randonnée itinérante du 4 au 9 septembre 2009

Album photos associé:  Lozere-septembre-2009

 

Aux confins septentrionaux des Cévennes, le Mont Lozère est une vaste croupe orientée "est - ouest" qui culmine au Pic de Finiels à 1 702 m d'altitude.

Pour quelqu'un qui viendrait du nord, il marque aussi la fin des plateaux sud du Massif Central.

De ses flancs, de nombreux ruisseaux s'écoulent vers des horizons différents.

Sur le versant nord, dans un rayon de moins de cinq kilomètres, trois rivières majeures prennent leurs sources: l'Allier part vers le nord pour aller rejoindre La Loire et l'Atlantique à Nantes, Le Chassezac coule vers l'est et va alimenter l'Ardèche, Le Rhône et la Méditerranée. Et Le Lot commence son cours tranquille vers l'ouest et La Garonne qu'il rejoint à Aiguillon.

Sur le versant sud, Le Tarn, après avoir entaillé la région des Grands Causses de ses gorges majestueuss, va lui aussi grossir le cours de la Garonne vers Moissac.

 

A la fin de l'été 2009 j'ai emmené un groupe d'amis dans une randonnée itinérante de six jours, autour du Mont Lozère, au départ de Villefort.

J'ai construit mon itinéraire sur la base du GR 68 "Tour du Mont Lozère", labellisé par la F.F.R.P., en évitant la partie ouest que je trouvais moins intéressante. A proximité du Bleymard, j'ai coupé vers Le Pont de Montvert par le GR 70, pour passer au sommet de Finiels.

 

Le vendredi 4 septembre 2009, nous sommes à pied d'oeuvre, confortablement installés au gîte d'étape communal de Villefort. Enfin presque confortablement, car dans ce gîte en gestion libre, nous n'avons pas trouvé les fusibles qui avaient sauté quand on a voulu allumer la lumière. C'est donc avec les lampes de chevet récupérées dans les chambres et "à la bougie" que la soirée s'est déroulée! Ambiance feutrée assurée.


01 au gîte de Villefort

 

Samedi 5 septembre.

La première étape va nous conduire jusque Cubières, à 20 km de notre point de départ.

Villefort se trouve a proximité du barrage sur la rivière Altier, affluent du Chassezac.

Notre chemin grimpe sur le coteau dominant le barrage, offrant de belles vues sur le lac et la vallée.


03 barrage de Villefort06 villages fleuris

 

Nous cheminons en balcon, traversant des petits hameaux aux maisons en pierre grises.

Rabeyral, l'Habitarelle, Villespace, Bergognon, villages d'agriculteurs quelque peu abandonnés qui reprennent vie grâce à l'aménagement de résidences secondaires.


Nous sommes dans un pays granitique, au croupes boisées ou dénudées, parsemées de forêts de feuillus ou de landes couvertes de genêts, c'est un véritable festival de couleurs.

La pause repas près d'un ruisseau donne l'occasion à certains de se rafraichir les pieds déjà bien échauffés.

 

Dans le village de Pomaret, nous traversons un petit ruisseau, La Lozère, qui ne fait que quelques kilomètres et se jette dans l'Altier tout proche. C'est ce ruisseau qui a donné son nom au département.

A Cubières, nous logeons dans un petit hôtel, l'Hôtel Bargeton, simple et confortable, repas copieux et cuisine soignée. A recommander.

 

Dimanche 6 septembre.

Ce sera aujourd'hui le "gros morceau" de l'itinérance, la traversée du Mont Lozère, distance et dénivelé seront au programme.

L'estomac bien calé par un petit-déjeuner copieux, nous prenons le chemin qui mène au Col Santel, carrefour de pistes, GR 70, GR 68, GR 44,.....

Nous allons justement emprunter ce fameux GR 70, ou "Chemin de Stevenson", rendu célèbre par Robert Louis Stevenson, premier "trekkeur" et premier rédacteur de "topo" sans le savoir.

Car après avoir traversé la Haute Loire, la Margeride et les Cévennes du nord au sud, entre Le Monastier sur Gazeille et Saint Jean du Gard, cet écrivain-randonneur a publié un livre, "Voyage avec un âne dans les Cévennes", dans lequel il raconte et décrit son périple.

Je conseille à ce sujet, la visite du site internet << http://www.chemin-stevenson.org/ >>

Nous mettons donc nos pas dans ceux de RL Stevenson et montons à l'assaut du Mont Lozère.

 

Arrivés aux Chalets du Mont Lozère, petite station de ski, nous nous accordons une pause-café, et faisons connaissance avec un couple de randonneurs allemands, qui après avoir "arrimé" leurs bagages sur l'ânesse "Muscade" s'apprêtent eux aussi à franchir la montagne.

La montée à travers les bruyères et les myrtilliers est superbe. Des tons du rouge au brun en passant par les mauves, les ocres, c'est une débauche de couleurs d'automne.


12 les montjoies 

 

Nous suivons une "draille", autrefois itinéraire emprunté par les troupeaux de moutons, qui, partant des plaines du sud, remontaient jusque la Margeride et l'Aubrac pour passer l'été. Ces véritables "autoroute à troupeaux" sont encore visibles de part en part, nous aurons d'ailleurs l'occasion d'en suivre d'autres.

 

 

Le sentier est balisé par des blocs de granit dressés, "les Montjoies", qui étaient en fait des repères pour les voyageurs ou pélerins. Des croix sont souvent gravées sur ces pierres.

Arrivés au sommet de Finiels, à 1699 m, nous retrouvons nos randonneurs allemands et "Muscade", en grande discussion avec d'autres randonneurs-âniers.


13 rassemblement d'aniers au sommet de Finiels

La panorama est superbe. Comme je l'ai dis plus haut, le Mont Lozère est une charnière entre Massif central au nord et Cévennes au sud. La vue s'étend à l'infini.

Il y a trop de vent sur la crête, nous descendons coté sud pour le pique-nique, suivi d'une sieste réparatrice.

La descente sur Le Pont de Montvert sera longue, très longue. Il fait chaud, les gourdes sont vides, heureusement la fontaine du hameau de Finiels permet de faire le plein!


Au Pont de Monvert, village sur le Tarn tout juste sorti des flancs de la montagne, cité historique qui s'est illustrée pendant la guerre contre les Camisards, nous nous installons à "l'Auberge de la Truite Enchantée", établissement qui est, lui aussi, à recommander.


16 le pont sur le Tarn à Le Pont de Montvert18 panorama du Pont de Montvert

 

Au menu du soir.........des truites!...

 

Lundi 7 septembre.

Le départ est raide, car passé le vieux pont sur le Tarn, il faut s'extirper de la vallée par la draille et grimper sur la Montagne du Bougés.

A la sortie du village, nous croisons notre amie allemande qui cherche désespérément son annesse "Muscade". Celle-ci a dû s'échapper de son enclos dans la nuit, le portail ayant dû rester ouvert, ou mal refermé par des passants.

Nous traversons des landes magnifiques, encombrées de gros blocs granitiques venus ont ne sait d'où. Des burons en pierre se tapissent dans les creux, à l'abri du vent.

Un 4X4 vient vers nous. C'est le propriétaire de "Muscade", qui alerté par nos allemands, nous demande si on n'a pas vu une ânesse en vadrouille...! Non, pas vu d'ânesse...! La "Muscade" a dû en avoir marre, elle est rentrée chez elle toute seule!

Pauvres allemands, qui vont devoir continuer leur voyage avec le bât et les bagages sur le dos!..... Hi Han!!!!!  Je rigole mais c'est vraiment pas drôle! Une histoire pareille, ça te fout ton voyage en l'air!

 

La Montagne du Bougés est une longue échine boisée ménageant quelques belvédères sur la vallée de La Mimente qui arrose Florac tout proche.

Après le repas, pendant que certains s'octroyent une petite sieste, d'autres vont grimper sur un de ces belvédères, pour voir "ce qu'il y a derrière"!


24 sur le Signal de VentalonLe Signal de Ventalon, atteint en fin d'après-midi, offre un observatoire de premier plan sur l'ensemble des Cévennes, vers le sud-est. Il se trouve sur la ligne de partage des eaux Atlantique - Méditérranée.

Il ne nous reste plus qu'à nous laisser "glisser" jusqu'au Col de la Croix de Berthel par une immense draille. C'est là que nous trouvons notre hébergement, le gîte de La Bastide, pour l'étape de ce soir.

 

 

Mardi 8 septembre.

Nous passerons la journée sur les Hauts Plateaux.

Nous rattrapons la grande draille abandonnée hier soir pour rejoindre le gîte, et nous nous dirigeons vers le village d'Aubaret.

Nous traversons de grandes étendues de landes couvertes de genêts et parsemées de gros blocs de granit. L'itinéraire vallonné nous permet de bénéficier de large vues sur le pays cévenol. 

30 pont de l'Aubaret

 

 

 

A l'entrée du village d'Aubaret, un magnifique pont en pierre franc hi un ruisseau à sec. 

 

Un troupeau de moutons et de chèvres s'ébat non loin d'une ferme et un patou vient vers nous pour nous signifier qu'il ne faut pas approcher de "son" troupeau!

 

Dans le village suivant, à La Vialasse, nous rencontrons un "indigène", barbu, hirsute, qui nous propose de venir visiter sa forge. C'est un artiste, immensément méconnu, qui réalise toutes sortes d'objets en fer forgé, qu'il propose à la vente bien entendu. Nous déclinons ses propositions d'achat, arguant du fait que nos sacs sont déjà très lourds et nous reprenons le chemin.

La pause casse-croûte au village abandonné de Gourdouze est la bienvenue et la sieste réparatrice à souhait!

Des troupeaux de vaches de race "Aubrac" paissent dans les landes où là encore on trouve des amoncellements de blocs de granit.  Surprenant!

Les paysages sont toujours aussi sublimes, les lignes de crêtes successives s'estompent dans la brume.

Il nous faut perdre beaucoup d'altitude pour rejoindre le gîte de Toureves.


47 gîte de Tourevés

C'est une grosse bâtisse perdue en pleine montagne, retapée avec soin et dans le style du pays. L'accueil y est chaleureux. Le repas composé de spécialités locales nous permet de refaire le plein d'énergie.

Soirée sur la terrasse, face au sud et aux montagnes descendant doucement vers le Pays d'Alès, bol de tisanne locale entre les mains, dans la quiètude du crépuscule automnal.......

(houlà, je sais pas ce qu'il y avait dans cette tisanne, mais y avait pas que de la verveine...!)

 

Mercredi 9 septembre.

Retour vers la case départ. Il nous faut rejoindre Villefort.


49 P'tit déj' au soleil

 

 

Après le petit-déjeuner sur la terrasse au soleil levant, nous reprenons le chemin en suivant vers le nord, la haute vallée de La Cèze, affluent du Rhône.

 

Le côteau est tourmenté et pour avancer de quelques kilomètres en ligne droite, il nous faut contourner des ravins et des vallons adjacents. 

 

Nous cheminons d'abord dans une forêt de conifères, puis après le Col de Rabuzat, nous nous retrouvons sur une large croupe déboisée, couverte de genêts géants, dans lesquels le chemin disparait presque complètement (comme certaines d'entre-nous d'ailleurs!)

La descente sur Villefort sur une piste très large semble interminable. Pourtant les kilomètres ici, à la fin de ce périple, ne sont pas plus longs que ceux du départ. Mais l'arrivée étant proche, on a hâte d'en finir.


54 dernière descente

Ca y est, on aperçoit les toits du village, le gîte d'étape où les voitures nous attendent est là.

Reste à retrouver les clés au fond des sacs.....!

 

Fin d'une belle itinérance de presque 100 kilomètres, à travers des paysages contrastés, le Nord et le Sud de la montagne présentants des caractères très différents.

L'accueil dans les gîtes a été très bon, chacun d'entre-eux avec ses particularités.

L'équipe a bien marché, il n'y a pas eu de "bobos", tout le monde est prêt à repartir.

 

Voilà, c'est fini, faut rentrer à la maison, il y a encore au moins quatre heures de route!

Hé, attendez, on va prendre un dernier "pot" pour fêter la réussite et la fin de cette belle aventure....!

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10 mai 2010 1 10 /05 /mai /2010 21:33

Dans la première semaine du mois de mai 2009, avec Dominique, nous avons réalisé une partie de la "Grande Traversée du Jura" (GTJ), de Villers le Lac à Mouthe.

Le printemps n'était pas encore complétement installé, et le temps n'a pas été franchement beau: du vent et un peu de pluie le premier jour, toujours du vent et des températures "fraiches" les autres jours. Peu de fleurs en ce début mai, peut-être sommes nous partis un peu trop tôt?


Le dimanche 3 mai, après avoir laissé une voiture sur la place de Mouthe, Sophie, Micka et Manon nous emmènent jusqu'à Villers le Lac, où se trouve notre premier gîte, "le Clos Rondot". C'est un gîte en gestion libre, nous préparons le repas du soir, et après dîner, nous allons faire une petite balade digestive au bord du Doubs.


Lundi 4 mai: Etape "Villers le Lac - Les Seignes"

Au réveil, il pleut! Cela s'annonce mal!

Qu'importe, nous enfilons les vêtements de pluie, et c'est parti pour quatre jours de randonnée!

 

04 le tuyé2

 

A peine arrivés dans le hameau de "Le Prélot", après seulement une heure de marche, nous sommes interpelés par un "autochtone" qui, avec un a ccent local très prononcé, tient absolument  à nous faire visiter sa "ferme 
à tuyé".

 


Nous resterons presque une heure à écouter ses 
  explications!

 

 

 

 

 

 

 


Puis nous a tteignons rapidement la crête qui marque la frontière avec la Suisse, et pendant une grand e partie de notre journée nous cheminerons de bornes en bornes, avec tantôt des vues dégagées sur la vallée du Doubs, tantôt "sur Suisse"!..

Après avoir traversé les hameaux de " Sur la Roche", "Le Chauffaud", nous arrivons aux "Gardots" pour la pause de midi. Repas vite avalé, car le vent souffle et la température devient très fraîche, nous ne nous arrêterons pas longtemps, et il n'y aura pas de sieste aujourd'hui!

 

07 Reculée de Derrière le MontReprenant notre chemin, nous faisons un détour pour rejoi ndre un joli belvédère sur la reculée de "Derrière le Mont"  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le chemin nous emmène au "Vieux Chateleu", et toujours en suivant de près ou de loin la frontière, nous arrivons enfin au gîte "des Seignes". Le gîte est une grande maison aux pièces presque vides, glaciales, sans âme. L'accueil n'est pas plus chaleureux. Nous n'en garderons pas un bon souvenir

Bilan de la journée: 21,5 kilomètres, 820 mètres de dénivelée positive, 540 mètres de dénivelée négative, 8 heures de route, soit environ 6 heures de marche.


Mardi 5 mai: Etape "Les Seignes - Cluse et Mijoux (Frambourg)"

Le ciel est encore couvert, mais pas de pluie. par contre le vent reste présent et fait baisser la température.

Nous reprenons la route, et notre chemin reprend son petit jeu de "saute-mouton" sur la frontière. Au "Crêt du Cerf", celle-ci passe même entre les deux maisons de ce minuscule hameau, dont l'une (celle qui est sur Suisse!) est ornée d'une fresque murale représentant ...un cerf!

11 Crêt du Cerf

Nous rejoignons ensuite le village de "Les Alliés".

Poursuivant entre clairière et forêt, nous arrivons au hameau de "Les Barillettes". Là, nous quittons l'itinéraire de la "GTJ" pour suivre celui du "GR5", qui nous fera "économiser" quelques kilomètres!

Pause repas en lisière de forêt, face au vallon de "les Etraches", avec aujourd'hui une petite sieste!


13 Les Dames des Entreportes

Le chemin se faufile dans une cluse étroite: c'est le "passage des Dames des Entreportes", trois aiguilles granitiques dressées dans le vallon, reliquat d'une arête rocheuse plus importante, qui a donné naissance à une légende locale...


 

 

 

 

 

 

 

 

Il nous faut maintenant partir à l'assaut de la "Montagne du Larmont", car notre étape du jour se situe dans la haute vallée de Joux, de l'autre coté!!

P


 

17 Vue sur Château de Joux 2

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Juste en face, de l'autre côté de la cluse, le "Château de Joux" se dresse sur  son promontoire, formidable forteresse qui a "hébergé" de nombreux personnages célèbres!!

 

La descente jusqu'au village est raide, et en fin de journée les jambes sont lourdes!!

L'Auberge du Château de Joux nous accueille pour l'étape. Etablissement chaleureux, confortable, avec qui plus est, une table excellente, le contraste avec l'étape de la veille est saisissant!!

Ah, j'allais oublier de faire les comptes: 24 kilomètres (ce fut la plus longue étape de notre randonnée), 665 mètres de montée et 865 de descente, pour 8 heures 30 de voyage, avec environ 2 heures de pause au total! Ouf!!


Mercredi 6 mai: Etape: "Cluse et Mijoux - Métabief"

Après une bonne nuit réparatrice et un solide petit-déjeuner, nous reprenons notre chemin pour rejoindre Métabief.

Peu après le départ, une montée trés raide dans un petit bois sur un chemin glissant, nous conduit à un beau promontoire sur la vallée du Doubs.

20 Lac de Saint Point

 

Au loin, le Lac de Saint-Point, et le village de Malbuisson que nous voulons atteindre avant midi pour acheter du ravitaillement.

Nous cheminons en balcon sur la haute vallée du Doubs.

Aux "GrangesTavernier", nous arrivons près d'une ferme juste au moment de la sortie des vaches laitières. Le troupeau est dense, impossible de passer. Nous assistons donc au défilé, qui va durer un bon quart d'heure. En "serre-file", le "général", un taureau magnifique, qui ne daigne même pas tourner la tête vers nous, tout affairé à suivre "ses" vaches!

Reprenant notre route, à travers clairières et forêts d'épicéas, nous traversons les villages de Chaon et Montperreux, et nous arrivons à Malbuisson peu de temps avant le fermeture de l'épicerie. Ouf, il était temps, sinon nous étions bon pour aller "brouter" je ne sais quoi!!

Après le pique-nique, nous repartons en direction de Le Touillon, et comme nous avons un peu d'avance sur le tableau de marche, nous nous accordons une longue sieste à la sortie de la forêt.

Pour rejoindre Métabief, nous traversons le large vallon du ruisseau "le Bief rouge".

 

27 Métabief

 

Des champs à vaches, où une alignée de génisses curieuses nous regardent passer, des prairies fleuries de cardamines, et nous arrivons dans le centre du village, "chez Cousin",notre gîte du soir.

Nous cherchons l'épicerie pour acheter de quoi manger ce soir et le lendemain midi, et nous rentrons préparer le repas.

Au compteur aujourd'hui: 21 kilomètres, 615 mètres de montée et 500 de descente, 7 heures 30 depuis le départ de Frambourg, mais avec une heure e pause déjeuner et une bonne heure de sieste!!


Jeudi 7 mai: Dernière étape: "Métabief - Mouthe"

Aujourd'hui, "un gros obstacle" nous attend; en effet, c'est le "Mont d'Or" qui se trouve sur notre passage!

Nous attaquons, de bonne heure, par remonter les pistes de ski, nous longeons le site sur lequel s'est déroulée une épreuve du "championnat du monde de descente VTT", et nous arrivons au "GrosMorond" après 1h30 d'ascension, et qui, avec ses 1419 m d'altitude, est le sommet des remontées mécaniques de la station de Métabief.

Le sentier parcourt ensuite la crête, en surplomb vers l'est sur la vallée de l'Orbe et le Val de Joux, et vers l'ouest en balcon sur la vaste forêt de Villedieu et du Noirmont.

Nous débusquons deux éterlous dans les faillards, qui dévalent dans les abrupts vers la vallée!

Du "Mont d'Or", à 1461 m d'altitude, le panorama est fantastique: toute la chaîne du Mont Blanc et des Alpes bernoises se déroule devant nous avec netteté.


30 Vue sur le Mont Blanc

 

Les lacs Léman et de Neuchatel sont comme deux miroirs! Quelques plaques de neige persistent dans les pentes nord.

Nous sommes arrivés au point culminant de notre randonnée. Il ne reste plus qu'à se "laisser glisser" vers Mouthe.

Mais avant d'arriver à notre teminus, il nous faut traverser la grande forêt de Villedieu.

Royaume du ski de fond, cet immense plateau forestier est parcouru par de nombreuses pistes, et il s'agit d'avoir l'oeil sur le balisage pour ne pas perdre son chemin.

 

 

36 ferme dans la clairière

Nous traversons de grandes clairières, toutes occupées par ces immenses fermes comtoises, aux large s toits débordants.


Et c'est justement à proximité de la ferme du "Corneau" que nous ferons la "halte-déjeuner", suivie d'une petite sieste réparatrice.


 

 

 

 

 

 

Le chemin se faufile au milieu de chantiers d'exploitations forestières, puis finit par descendre en direction de la vallée.


Nous arrivons enfin aux "Sources du Doubs", magnifique résurgence, d'où l'eau jailli à moins de sept degrés. Le bain de pieds sera "rafraichissant"!

40 Source du Doubs44 mégaphorbiaies sur le Doubs


Nous suivons la rivière naissante, bordée d'étranges formations végétales, les mégaphorbiaies, hautes herbes dressées, qui servent de refuges à une faune aquatique diversifiée.

 

Nous rentrons enfin dans le village de Mouthe, avec son clocher typique, et où nous

retrouvons notre voiture qui nous attend sagement sur le parking.

Aujourd'hui nous aurons parcouru 21 kilomètres, monté 770 mètres et redescendu 800 mètres.

Le bilan final s'établi à 87,5 kilomètres, 2870 mètres de dénivelée positive et 2705 mètres de dénivelée négative!

 

Nous avons bien mérité de boire "une bonne bière", avant de rentrer sur Besançon et Ruffey le Château, nous y resterons une journée pour nous reposer avant de regagner nos pénates à Chambery.

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