Randonnée du 6 juin 2013
Voilà une balade où l'on n'a fait qu'un « aller simple », vers le haut... !
Comment ça ? Pas de descente ? NON ! Et pourtant, nous n'avions pas positionné une voiture au sommet, nous n'avions pas emporté de parapente, nous n'avions pas appris à voler pendant la nuit...!
Alors, me direz-vous, comment êtes vous descendus ?
Ben, c'est simple, il suffit de trouver un coin où des visionnaires ont installé un funiculaire au début du 20ème siècle et qui est toujours en service de nos jours, qui relie la vallée de l'Isère à Montfort au Plateau des Petites Roches à Saint Hilaire du Touvet.
(Voir le site internet de la société du funiculaire: http://www.funiculaire.fr/le-funiculaire/historique/)
Le concept est posé, l’avantage de ce type de randonnée est d’économiser un maximum les genoux !
Au départ du parking de la gare inférieure à Montfort, le chemin nous emmène de suite sous les ombrages en direction du château de Monfort, appelé aussi Château Robert, édifice en ruine mais faisant l'objet de campagnes de restauration.
Ensuite le chemin monte très raide dans la forêt, à l'aplomb des falaises du Bec Margain et de la cascade de l'Oule.
Notre sentier se faufile sous la voie du funiculaire et continue de grimper dans les éboulis.
Nous sommes survolés par une multitude de parapentes, car n'oublions pas que nous sommes sur un des sites les plus réputés en Europe pour l'activité « vol libre ».
C'est d'ailleurs sur ce site qu'a lieu chaque année la « Coupe Icare », rassemblement mondial de vol libre qui se termine par une exhibition à caractère loufoque de tous les participants.
Nous butons contre les falaises sommitales, au départ de plusieurs voies d'escalade ardues qui vont franchir les surplombs.
Plusieurs "via-ferrata" parcourent ces
falaises, où aujourd'hui, quelques audacieux s'accrochent sur les cables.
Le passage du « Pal de Fer » est impressionnant ! Nous suivons la ligne du funiculaire par une passerelle en escalier sur une cinquantaine de mètres, là où la pente est la plus forte.
Enfin nous arrivons au niveau de la gare supérieure. Non loin de là, le belvédère des Dioux nous accueille pour la pause casse-croûte.
Profitant des conditions aérologiques de la mi-journée, une nuée de parapentes multicolores sillonne le ciel à la recherche des ascendances qui les feront voler plus longtemps.
Reprenant notre chemin, nous suivons un instant la bordure de la falaise, impressionnante de verticalité à cet endroit.
Un chemin boueux, très boueux devrais-je dire, nous conduit aux anciens moulins de Porte-Traine, encaissés au fond du vallon où le ruisseau franchit de belles cascades.
Pour terminer, un chemin serpente tranquillement dans les prés, offrant un paysage bucolique et reposant, après les pentes abruptes et les falaises franchies ce matin.
J'avais initialement envisagé de remonter jusqu'au belvédère du Bec de Margain, mais de gros nuages noirs sur la Dent de Crolles m'a fait craindre l'orage. Alors nous ne sommes pas allé plus loin.
En attendant le funiculaire, on a bien eu le temps de boire un pot au café du ... funiculaire !
Puis on embarque pour une descente inédite pour des randonneurs !
On s'enquiert auprès du machiniste de la solidité et de la résistance des câbles, et c'est parti pour 20 minutes de descente pour un dénivelé de 740 m, sur une pente qui atteint les 83% sur le tronçon le plus raide ! Impressionnant !
20 minutes pour 740 m, c'est plus rapide que de descendre à pied ! Mais il n'y a pas des funiculaires ou des téléphériques partout.... ! Qui a dit « dommage » ???